Le Comité Présidentiel de Transition d’Haïti, auquel Fritz Jean, signataire de l’Accord de Montana, appartient et qui avait fortement critiqué en octobre 2022 la décision d’Ariel Hernry de solliciter une intervention militaire en Haïti, a adressé une lettre au Président William Ruto, sollicitant son assistance et un “déploiement rapide de forces policières”. Le jeudi 9 mai, le comité a informé le président Ruto que “le pays attend avec impatience une assistance sécuritaire multinationale face à l’escalade de la violence”, sans toutefois identifier les responsables de cette “violence aveugle planifiée par des gangs terroristes, qui a abouti à des actions d’intervention”.

Selon les médias caribéens, la lettre des membres du comité constitue une “urgence pour résoudre les problèmes de sécurité”, qui persistent depuis plus de 30 mois sous l’administration Tet Kale 3, celle-ci ayant mené le pays au bord du précipice.

Le message du CPT, qui n’a jusqu’à présent pas démontré sa capacité à gouverner le pays à ses concitoyens, étant trop embourbé dans la lutte pour le pouvoir, intervient environ deux semaines avant le potentiel déploiement de 1 000 policiers kenyans pour diriger la Mission multinationale de soutien à la sécurité.

Les membres du comité ont exprimé leur préoccupation face à l’augmentation de la violence et de la criminalité en Haïti, ainsi qu’au retard dans le déploiement des forces.

Il reste à voir si le président Ruto répondra à l’appel de détresse d’Haïti, tandis que la presse kenyane souligne que sur les 600 millions de dollars demandés par Nairobi, seule une fraction est disponible.